Grève nationale des enseignants en France

Les enseignants de France se sont joints à une grève nationale jeudi pour réclamer des salaires, une crise du recrutement, un soutien accru aux élèves handicapés et le rejet des « réformes » prévues, qui incluent l’orientation des enfants en mathématiques et en français.

De nombreux enseignants se sont mobilisés. Selon le syndicat SNES-FPU, 47 % des enseignants des lycées et collèges se sont joints à la grève, et 40 % des enseignants des écoles primaires. Le ministère de l’éducation a déclaré qu’un peu plus de 20 % des quelque 700 000 enseignants du secteur public avaient cessé le travail.

Des manifestations ont eu lieu dans tout le pays, notamment à Paris. Les médias locaux ont rapporté que 2 000 à 3 000 enseignants, étudiants et parents ont rejoint une manifestation à Rennes, 2 300 à Nantes, 1 600 à Marseille, et des chiffres similaires dans d’autres grandes villes.

De nombreux enseignants s’opposent au système de réformes « choc des connaissances » proposé par le nouveau Premier ministre Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Education en octobre, et dont un représentant du SNES-FSU a déclaré à Ouest France qu’il créerait « une école à deux vitesses ». D’un côté, on regroupera des élèves plus faibles, parfois issus de milieux moins favorisés, à qui on fermera les portes du baccalauréat et de l’enseignement supérieur ».

 

Les enseignants ont également été scandalisés par les commentaires de la nouvelle ministre de l’éducation, Amélie Oudéa-Castéra, qui a déclaré aux médias la semaine dernière qu’elle avait envoyé ses enfants dans une école privée en raison des « nombreuses heures non sérieusement remplacées » (manque de couverture des absences des enseignants) dans leur ancienne école publique. Un autre des quatre syndicats ayant appelé à la grève a également dénoncé un discours du président Emmanuel Macron sur l’éducation pour sa « priorité donnée à des sujets symboliques tels que le port de l’uniforme ou l’apprentissage de la Marseillaise ».