Les mobilisations d’agriculteurs paralysent la France et s’étendent à toute l’Europe

Les agriculteurs ont installé des barrages sur les principales autoroutes autour des villes de France et de Belgique hier. Ceci de pair avec de nouvelles mobilisations des agriculteurs allemands. 1.500 tracteurs ont bloqué Hambourg, le premier port du pays, contre la réduction des subventions aux carburants, alors que Berlin augmente les dépenses militaires et réduit les subventions agricoles à cause de la guerre OTAN-Russie en Ukraine.

Des barrages bloquaient Bruxelles, Liège et Namur en Belgique, tenus par des agriculteurs francophones et flamands, et des villes à travers la France. Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lille entre autres ont tous vu les blocages perturber massivement la circulation. Les taxis ont intensifié la crise dans ces villes en organisant des opérations escargot contre l’augmentation de l’imposition de leurs revenus liés au transport des malades.

Des membres de la FNSEA ont promis «assiéger» Paris, rejetant les miettes proposées la semaine dernière par le nouveau Premier ministre Gabriel Attal. Son gouvernement vit une crise profonde et a mobilisé à 15.000 flics pour se préparer à réprimer les agriculteurs. Des blindés de gendarmerie entourent les aéroports parisiens et du centre de distribution de Rungis. [.;;]

Au-delà des taxis, les routiers et des couches plus larges de travailleurs envisagent aussi d’entrer en lutte contre Macron aux côtés des agriculteurs. Hier les syndicats à la RATP ont déposé un préavis de grève pour les transports parisiens à partir du 5 février. Un an après la lutte de millions de travailleurs et de jeunes contre la réforme des retraites illégitime imposée par Macron face à la plus grande mobilisation depuis la grève générale de Mai 68, la France et l’Europe sont à nouveau au bord d’une explosion sociale.

Hier, le syndicat d’extrême-droite Unité SGP Police a lancé sur son site Internet un appel au gouvernement pour qu’il calme la situation. Jean-Christophe Couvy, secrétaire national d’Unité SGP Police, a appelé à «trouver l’extincteur social, à éteindre l’incendie pour essayer de calmer la situation». Couvy a mis en garde face au risque que «d’autres corps de métier entrent dans la danse», ce qui «paralyserait le système».

Extraits de l’article paru sur le site de WSWS.