Grève des travailleurs contre la privatisation du Machu Picchu (Pérou)

Jeudi dernier (25/01), la police péruvienne a fait usage de gaz lacrymogènes pour réprimer les travailleurs en grève qui bloquaient les lignes ferroviaires reliant les ruines incas de Machu Picchu à la ville d’Ollantaytambo. La ligne ferroviaire a cessé ses activités en réaction aux protestations. La plupart des visiteurs se rendent à Machu Picchu par le train. Le service de bus a également été interrompu par les manifestations.

Les manifestants réclament l’arrêt de la privatisation de la vente des billets d’entrée à ce site archéologique. Les manifestations de la semaine dernière ont bloqué des centaines de touristes sur le chemin de la visite du site.

Suite à la décision de privatisation, l’administration de Dina Boluarte a confié la vente des billets à une entreprise privée, Join-Us. Les manifestants sont immédiatement descendus dans les rues de Lima en scandant « Machu Picchu n’est pas à vendre », tandis que dans la province de Cuzco, où se trouve Machu Picchu, plusieurs groupes ont entamé une grève. Join-Us a commencé à vendre des billets en ligne le 20 janvier.

Lors de la manifestation de jeudi dernier, les manifestants ont indiqué que la police tirait des gaz lacrymogènes à bout portant, ce qui a provoqué des lésions crâniennes chez des manifestants et d’autres blessures.

En réponse à la répression policière, d’autres syndicats se sont joints aux grèves et aux manifestations de vendredi. Les autorités locales ont indiqué que la décision de passer un contrat avec l’entité privée avait été prise de manière « irrégulière » et dans le dos de la population.