80 jours de grève à l’hôpital de St Brieuc (France)

Au 1er janvier 2024, les hôpitaux de Saint-Brieuc, Paimpol et Tréguier vont fusionner. Et c’est la CFDT qui en sera le syndicat majoritaire. Les élections professionnelles, organisées du 7 au 14 décembre 2023, ont placé le syndicat en tête avec 48,64 % des votes. Viennent ensuite la CGT (31,4 %), Acteurs santé (10,03 %) et Force ouvrière (9,94 %). Environ 1150 personnes ont voté, sur les près de 4 600 inscrits.

Extrait de l’article de OuestFrance:

À Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), le service de médecine interne est en grève depuis le 7 septembre 2023. La réorganisation de postes de soignants ne passe pas. Le service de médecine interne de l’hôpital de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) est en grève depuis plus de 80 jours. En cause : une réorganisation des effectifs après la crise du Covid-19.

C’est quoi le service de médecine interne ?

La médecine interne est souvent méconnue du grand public. C’est, en quelque sorte, l’équivalent de la médecine générale, mais en plus poussé et à l’hôpital. Elle est exercée par des médecins spécialistes qui prennent en charge des pathologies très diverses. À Saint-Brieuc, le service de médecine interne a élargi ses compétences depuis la pandémie du Covid-19. Désormais, il gère également l’infectiologie.

Pourquoi le service est-il en réorganisation ?

Pendant la crise du Covid-19, c’est ce service qui accueillait les patients malades. Une prise en charge lourde qui avait nécessité le renfort de trois soignants supplémentaires. Mais ces renforts étaient temporaires.

La direction affirme toutefois les avoir « maintenus plusieurs mois après la fermeture de cette unité spécifique et le retour à l’activité initiale de ce service ».

Que dénoncent les syndicats ?

Selon Maxence Forestier, secrétaire de la section CFDT de l’hôpital de Saint-Brieuc, le service n’a justement pas retrouvé son activité initiale. « Maintenant, il doit également gérer les maladies infectieuses », explique-t-il. Une discipline supplémentaire qui nécessiterait, selon le syndicaliste, des moyens humains en plus.

C’est pour mettre la pression sur la direction que la CFDT et FO ont déposé un préavis de grève, le 7 septembre 2023. Et un peu plus de 80 jours plus tard, la grève est toujours en cours.

Quelles conséquences pour le service ?

Des réorganisations ont été nécessaires. Le poste d’aide-soignant de nuit a été remplacé par un poste d’infirmier. Conséquence : « Le ménage n’est plus fait la nuit, ce qui est problématique pour un service de maladies infectieuses », dénonce Maxence Forestier.