Les urgentistes menacent d’une grève du zèle pendant les JO 2024 (France)

Pour faire face à l’afflux attendu de millions de touristes l’été prochain, les hôpitaux envisagent de priver une partie de leurs blouses blanches de leurs congés habituels. Une idée qui fait déjà bondir les soignants, dont certains appellent à une grève du zèle.

Les Jeux olympiques de Paris, c’est dans 200 jours très exactement ! Avec déjà un premier vent de contestation qui souffle dans les hôpitaux. Avec plus de quinze millions de touristes attendus à Paris pour ces JO, il faudra obligatoirement renforcer les rangs dans les hôpitaux durant l’été. Comment convaincre les professionnels de santé de mettre leurs congés entre parenthèses en plein été, alors que les hôpitaux peinent toujours à attirer, pour un événement d’ampleur inédite qui est imposé à tout le pays ?

D’autant que depuis quelques mois, les soignants reçoivent des informations contradictoires sur une potentielle prime s’ils travaillent pendant la période des JO : 1 200 € bruts par semaine travaillée pour les infirmiers, et 2 500 pour les médecins.

À ce stade, rien n’est confirmé. Par conséquent, Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France, appelle à une « grève du zèle ». « On en a un peu assez de danser le rock’n’roll avec le gouvernement, sans savoir sur quel tempo ça se fait. Du coup, on ne veut pas paralyser bien sûr les JO, mais on ne rendra pas nos plannings tant qu’on ne saura pas comment on sera rémunérés, et si cette rémunération est bien égalitaire pour toutes celles et ceux qui travaillent à ce moment. »

Extrait de l’article de francinter