Bientôt trois mois de grève à la raffinerie de sucre de Vancouver

La semaine dernière, les négociations ont de nouveau échoué dans la grève acharnée de 138 travailleurs de la raffinerie de sucre Rogers à Vancouver, en Colombie-Britannique. L’impasse dans laquelle se trouvent actuellement les négociations découle de l’insistance de l’entreprise à mettre en place un système onéreux de travail par équipe 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans l’usine. Les travailleurs seraient tenus d’effectuer des quarts de travail de 12 heures, avec obligation de travailler le week-end et sans paiement d’heures supplémentaires.

La raffinerie de Rogers est l’un des principaux producteurs de sucre au Canada. Le débrayage a entraîné des pénuries sporadiques de sucre dans tout l’ouest du Canada, malgré les tentatives de la direction non formée, qui dort souvent dans l’usine en grève, de maintenir un semblant de production.

Les travailleurs, membres de la section locale 8 du Syndicat des travailleurs du secteur public et privé du Canada, sont sans contrat depuis février. Ils réclament une augmentation de salaire de 6 % pour chaque année d’un contrat de trois ans. La direction a proposé une augmentation dérisoire de 3 % par an dans le cadre d’un contrat de cinq ans. Les travailleurs, qui ont déjà subi des pertes salariales réelles après plusieurs années d’érosion des salaires due à l’inflation, gagnent un salaire de base de seulement 23 dollars de l’heure.