Plus de 10 000 grévistes le 22/11 à Berlin dans le secteur public

Des milliers de personnes ont de nouveau fait grève en Allemagne pour protester contre les atteintes aux programmes éducatifs et sociaux.

Par Gregor Link

Environ 10 000 employés du secteur public ont à nouveau fait grève mercredi à Berlin pour obtenir de meilleures conditions de travail et des salaires plus élevés. Il s’agit notamment d’enseignants et d’éducateurs de crèches et d’écoles, ainsi que d’employés du Sénat et des administrations de district, de pompiers et d’employés d’universités.

Les syndicats Verdi, GEW, IG Bau et GdP (police) ont appelé à une manifestation de grève devant la porte de Brandebourg. Le même jour, 6 000 personnes de tous les secteurs du service public des Länder allemands ont participé à un rassemblement à Hambourg. Après deux cycles de négociations, l’employeur n’a toujours pas fait d’offre.

Les syndicats demandent une augmentation de salaire de 10,5 % ou au moins 500 euros par mois pour une durée de douze mois, ainsi qu’une « indemnité de ville-État » de 300 euros pour les employés de Berlin, Hambourg et Brême, afin de compenser les loyers et le coût de la vie particulièrement élevés.

En fait, du point de vue de la bureaucratie syndicale, les grèves visent surtout à garder sous contrôle l’opposition de masse qui se développe contre des années d’austérité dans les institutions publiques. Alors que les responsables syndicaux imposent de véritables réductions de salaires aux employés – comme ils l’ont fait récemment pour les chemins de fer, les services postaux et les municipalités – des dizaines de milliards d’euros sont mis à la disposition des entreprises et de l’armée.

Cette coopération contre les salariés trouve son expression la plus claire dans « l’action concertée », un cadre corporatiste dans lequel les dirigeants syndicaux, le gouvernement et les associations d’employeurs se mettent d’accord sur des réductions et des attaques sociales à huis clos. Celles-ci sont ensuite appliquées avec l’aide de la bureaucratie syndicale.

Pour briser cette politique, le Parti socialiste de l’égalité (PSE) préconise la création de comités de base indépendants qui s’unissent au niveau international et mènent une véritable lutte. La manifestation de Berlin a également montré que d’innombrables salariés ne sont plus prêts à accepter les attaques incessantes.

Extrait de l’article paru sur le site du WSWS avec de nombreux témoignages.