Plus de 1 500 membres de l’Union maritime d’Australie (MUA) travaillant dans les terminaux à conteneurs de DP World à Brisbane, Sydney, Melbourne et Fremantle ont organisé des arrêts de travail continus de deux heures et des interdictions de travailler depuis le 6 octobre. Ils s’opposent aux réductions de salaires et de conditions de travail prévues dans l’accord d’entreprise proposé par DP World.
La semaine dernière, le MUA a informé DP World que ses membres organiseraient 35 grèves distinctes dans ses terminaux du 13 au 27 novembre. Les actions iront d’arrêts de travail d’une heure à une grève d’une journée entière à Sydney le vendredi. Des interdictions ont été prononcées à l’encontre d’un certain nombre de navires appartenant aux principales compagnies maritimes.
Les négociations en vue d’un nouvel accord couvrant les quatre ports ont débuté en avril. Selon le syndicat, l’entreprise veut réduire les salaires de 32 %, saper la sécurité de l’emploi et introduire un système de rotation flexible qui obligera ses membres à travailler 65 samedis ou dimanches par an, contre 52 actuellement.
Les travailleurs réclament des augmentations de salaire liées au coût de la vie d’au moins 7,3 % cette année, ce qui, selon eux, correspond à l’augmentation accordée aux employés de Patrick Stevedores en janvier. Le syndicat affirme que DP World paie déjà 10 % de moins que les autres manutentionnaires.
L’action syndicale du MUA est conçue pour perturber le moins possible les opérations de DP World, qui reste en mesure de traiter au moins 4 000 conteneurs par jour pendant l’action syndicale, contre 6 000 pendant les opérations normales. DP World a refusé de reprendre les négociations tant que l’action syndicale n’est pas annulée.
Shipping Australia a écrit au ministre des relations du travail, Tony Burke, pour lui demander d’ordonner aux membres de la MUA de reprendre le travail, affirmant que l’action syndicale entraîne une perte économique directe estimée à 10,1 millions de dollars par jour pour l’ensemble de l’économie.