Analyse de la lutte de classe aux USA: entre les Routes 87 et 91, par Charles Reeve

Dans ce (long) texte paru sur le site lundi.am en 2020, Charles Reeve nous balade au coeur de la décomposition de la classe ouvrière américaine. Malgré la noirceur du constat, l’auteur nous le rappelle : Les luttes menées de façon autonome et indépendante sont la seule voie capable de recréer du collectif, elles sont le seul terrain où la dépossession de soi et l’atomisation sous toutes leurs formes irrationnelles peuvent être fragilisées et dépassées. Elles sont les lumières de l’époque sombre de l’Empire.

Extrait:

« Le syndicalisme américain se débat désespéramment depuis des années dans une crise d’où il ne parvient pas à sortir. Les taux de syndicalisation s’effondrent inexorablement et le poids politique et économique des anciens grands appareils bureaucratiques se réduit continuellement. Le taux de syndicalisation global qui était de l’ordre de 35 % dans les années de l’après Deuxième guerre est descendu à environ 10 % à la fin de la première décennie de ce siècle. De 1980 à la fin du siècle dernier, les syndicats américains ont perdu 3,5 millions d’adhérents, rien que dans l’industrie automobile et pendant la même période le nombre de syndiqués est passé de 1,5 millions à 640 000. »

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