Presque un mois de grève pour les 135 travailleurs de la raffinerie de sucre de Vancouver

Alors que les pénuries de sucre commencent à se faire sentir dans les magasins de détail et les boulangeries commerciales du Lower Mainland de la Colombie-Britannique, 135 travailleurs de la raffinerie de sucre Rogers poursuivent leur grève contre toute une série de concessions contractuelles exigées par la direction. La pénurie de sucre s’aggrave malgré le déploiement par l’entreprise de cadres qui dorment souvent à l’intérieur de l’usine et tentent de faire le travail des grévistes.

Rogers Sugar appartient à Lantic Inc. qui a enregistré des ventes canadiennes d’un milliard de dollars l’année dernière. La société est le plus grand fournisseur de sucre raffiné de l’ouest du Canada. La raffinerie de Vancouver approvisionne également l’ouest des États-Unis.

Les travailleurs, membres de la section locale 8 des Travailleurs et travailleuses des secteurs public et privé du Canada, sont sans nouveau contrat depuis février. Ils réclament une augmentation de salaire de 6 % pour chaque année d’un contrat de trois ans. La direction a proposé une augmentation dérisoire de 3 % par an dans le cadre d’un contrat de cinq ans. Les travailleurs, qui ont déjà subi des pertes salariales réelles en raison de plusieurs années d’érosion des salaires due à l’inflation, gagnent un salaire de base de seulement 23 dollars de l’heure.

Outre son offre salariale dérisoire, l’entreprise cherche également à réduire certaines prestations de santé et de soins dentaires, à affaiblir les droits d’ancienneté et à sous-traiter certains emplois à des employeurs tiers aux salaires encore plus bas. La direction cherche également à imposer un nouvel horaire continu onéreux qui allongerait le nombre d’heures travaillées à la fois et rendrait le travail de fin de semaine obligatoire, sans paiement des heures supplémentaires.

Sur les conséquences d’approvisionnement, on peut visionner ce reportage de Citinews Vancouver