70 000 enseignants en grève pour dénoncer des conditions de travail dangereuses (Corée du Sud)

 

Environ 70 000 membres du personnel éducatif, dont des enseignants, des directeurs et des directeurs adjoints d’écoles publiques, prévoient de se mettre en grève le 4 septembre pour protester contre l’augmentation des mauvais traitements infligés aux élèves en classe et contre le harcèlement des parents. Au moins 450 écoles ont indiqué qu’elles fermeraient leurs portes ce jour-là.

La grève fera suite à une série de manifestations organisées par des milliers d’enseignants en réaction à la mort d’un jeune enseignant qui se serait suicidé le 18 juillet à la suite du harcèlement des parents d’un élève. Depuis ce décès, des dizaines de milliers d’enseignants de tout le pays ont participé à des rassemblements tous les samedis à Séoul. Lors d’une manifestation devant l’Assemblée nationale le 26 août, les enseignants ont exigé que le parlement adopte un projet de loi accordant aux enseignants l’immunité en cas de plaintes pour maltraitance d’enfants.

Les enseignants se sont plaints du fait qu’ils ont en moyenne 25 élèves chacun et qu’en dehors de l’école et de leurs heures de travail, ils sont constamment confrontés à des appels téléphoniques abusifs de la part des parents.

En vertu de la législation actuelle, si un enseignant est accusé d’abus par un élève ou un parent, il est généralement suspendu et doit se débrouiller seul dans le cadre du système judiciaire. Les médias ont rapporté que deux enseignants de la même école s’étaient suicidés en 2021, prétendument en raison du harcèlement des parents et du manque de soutien de la part de l’école.