Grève des routiers à Gräfenhausen: police, enquête et annonces

La police procède à des contrôles d’identité à Gräfenhausen – Les chauffeurs de camion ont besoin de « chargements de bus remplis d’avocats » et font connaître les clients de leurs chargements l’après-midi du 18.8

« ***Conférence de presse*** à #Gräfenhausen aujourd’hui (18 août) à 15h00. Les chauffeurs de camion rendent publiques les entreprises de la #chaîne d’approvisionnement qui participent à leur exploitation.

Grève des camions à Gräfenhausen : la police établit l’identité des chauffeurs routiers – Auditions prévues

« La grève des chauffeurs de camion à Gräfenhausen n’en finit pas : les chauffeurs réclament leur salaire et patientent. Le transporteur a recours à des contre-mesures bizarres. Mise à jour du mercredi 16 août à 16h30 : L’entrepreneur polonais avait déposé une plainte auprès du parquet de Darmstadt contre les chauffeurs routiers de Gräfenhausen pour extorsion de fonds. Le parquet a ensuite chargé la police de poursuivre l’enquête, ont indiqué le parquet et la police mercredi (16 août). Dans un premier temps, la police a d’abord constaté mercredi l’identité des chauffeurs de camion présents sur l’aire de repos et les a informés de leurs droits. « Pendant toute la durée de l’intervention, la police a mis l’accent sur la communication », a-t-on précisé. Dans un deuxième temps, les chauffeurs de camion devraient être entendus dans les prochains jours, afin d’examiner ensuite, dans le cadre de la procédure d’enquête, si et dans quelle mesure des infractions pénales pourraient être commises… »

Voici le communiqué de presse commun du parquet de Darmstadt et de la préfecture de police de la Hesse du Sud du 16 août 2023. sur le Presseportal : « … Selon les informations dont nous disposons actuellement, il s’agit de chauffeurs originaires notamment de Géorgie, d’Ouzbékistan, du Tadjikistan, du Kazakhstan et du Kirghizstan et travaillant pour une entreprise de transport en Pologne. Entre-temps, l’entrepreneur polonais a déposé une plainte contre les chauffeurs de camion auprès du parquet de Darmstadt, en les accusant d’extorsion de fonds. C’est au parquet de Darmstadt qu’il revient d’évaluer si des intérêts pénaux pourraient être concernés et, le cas échéant, lesquels. Pour une évaluation juridique définitive des faits, d’autres enquêtes et mesures de procédure pénale sont nécessaires. Le parquet a donc chargé la police de poursuivre l’enquête. Dans un premier temps, la police a d’abord recueilli mercredi (16.08.2023) les données personnelles des conducteurs présents sur l’aire de repos et leur a expliqué leurs droits. Des interprètes étaient également présents pour faciliter la compréhension. Tout au long de l’intervention, la police a mis l’accent sur la communication. La possibilité a également été offerte aux représentations consulaires des pays dont sont originaires les chauffeurs, ainsi qu’aux représentants des organisations professionnelles qui défendent les intérêts des chauffeurs, d’accompagner la vérification de l’identité. Dans un deuxième temps, les chauffeurs de poids lourds se verront accorder le droit d’être entendus dans les jours à venir, afin d’examiner ensuite, dans le cadre de la procédure d’enquête, si et dans quelle mesure des infractions pénales pourraient être commises. Dans le cadre des mesures policières, les chauffeurs ont la possibilité d’exposer de manière plausible leurs revendications à l’égard de l’entreprise de transport, d’étayer le bien-fondé de leurs demandes ainsi que de faire valoir des preuves à décharge en leur faveur… » et la DGB Hessen :

La FSU et Edwin Atema sur la situation actuelle de l’aire de repos de Gräfenhausen

« Le week-end dernier, les chauffeurs routiers de l’aire de repos de Gräfenhausen ont chargé Edwin Atema, de la fondation Road Transport Due Diligence (RTDD), d’agir pour eux en tant que porte-parole et négociateur. Les chauffeurs souhaitent ouvrir un dialogue par ce biais et en ont informé les trois entreprises dirigées par Lukasz Mazur. Jusqu’à présent, les entreprises n’ont pas réagi, l’offre de dialogue a tout simplement été ignorée. Aujourd’hui, la police s’est rendue sur place pour identifier tous les chauffeurs qui se trouvent sur place et leur proposer de faire une déclaration dans le cadre de la procédure pénale engagée contre eux. Jusqu’à présent, les chauffeurs n’ont appris l’existence de la plainte pénale qui les vise que par les médias et ne connaissent pas les accusations exactes.

Edwin Atema commente : « Comme les chauffeurs ne connaissent pas les faits exacts qui leur sont reprochés et qu’ils ont affaire à une entreprise qui agit elle-même comme des bandits aux méthodes douteuses, nous avons conseillé aux chauffeurs, à ce stade, de ne faire des déclarations à la police que s’ils ont consulté et engagé un avocat. Légalement, il n’est pas possible dans une telle procédure que tous les conducteurs soient représentés par le même avocat, mais chaque conducteur doit être représenté par son propre avocat individuel. Ces règles existent pour éviter les conflits d’intérêts dans une procédure pénale où plusieurs personnes sont accusées de la même infraction. Les conducteurs individuels sont prêts à partager leurs histoires avec les autorités, mais ils doivent d’abord engager un avocat. Cela pourrait nécessiter deux bus remplis d’avocats pour soutenir les conducteurs contre la tentative de criminalisation. Ce processus peut prendre des semaines ou des mois et ne contribuera pas à résoudre la situation actuelle ». Renate Sternatz, vice-présidente du DGB-Hesse-Thuringe, souligne : « Mazur est maintenant appelée à accepter l’offre de médiation et à mettre en place des solutions. Il est scandaleux de criminaliser les chauffeurs. (…) Sternatz poursuit : « Il serait bon que les autorités communiquent le dernier état de leurs enquêtes pénales contre le propriétaire de l’entreprise Mazur et ses acolytes. Lors de la manifestation actuelle à Gräfenhausen, les chauffeurs de camion craignent également de nouvelles agressions de la part de l’entreprise, comme par le passé. Bien que ces chauffeurs soient venus en Europe pour y travailler et gagner de l’argent pour nourrir leur famille, ils sont finalement exploités et criminalisés par leur entreprise ». Communiqué de presse du 16.08.2023 au DGB-Bezirk Hessen-Thüringen

Source: https://www.labournet.de/?p=210526