Les travailleurs de la brasserie Leinenkugel’s à Chippewa Falls ont déclenché une grève pour la première fois depuis les années 1980. Le syndicat des Teamsters, qui représente les employés, affirme que les augmentations de salaire proposées par le fabricant de bière et sa société mère, Molson Coors, ne sont pas équitables et ne suivent pas le rythme de l’inflation.
Les participants au piquet de grève brandissaient des pancartes « En grève » et « Mettons fin à la cupidité des entreprises » à l’extérieur d’une clôture temporaire érigée en bordure de la propriété de Leinenkugel. Certains automobilistes qui passaient devant la brasserie, vieille de 156 ans, klaxonnaient ou criaient leur soutien.
Alors que la grève entre dans sa deuxième semaine, les travailleurs de Leinenkugel’s Brewing Company représentés par la Section locale 662 des Teamsters continuent de lutter contre les tactiques de plus en plus dures de l’entreprise.
Plutôt que d’accepter un contrat que les travailleurs de la brasserie méritent, Leinenkugel’s et son propriétaire Molson Coors ont forcé une quarantaine de Teamsters à se mettre en grève le 10 juillet. Depuis, la direction a érigé des barrières autour de la brasserie de Chippewa Falls et posté des agents de sécurité sur les lieux.
« Au lieu d’ériger des barrières, l’entreprise devrait plutôt jeter des ponts avec ses travailleurs en vue d’obtenir un contrat équitable, explique Tom Strickland, secrétaire-trésorier de la Section locale 662. « Nos membres connaissent leur valeur et nous ferons la grève aussi longtemps qu’il le faudra pour que Molson Coors et Leinenkugel’s le sachent aussi.
Les Teamsters de Leinenkugel’s ont voté à 98 % pour autoriser une grève à l’expiration du contrat en mai. Les membres ont voté de la même manière pour rejeter la dernière, meilleure et dernière offre de Leinenkugel’s, qui était bien en deçà de ce que les travailleurs avaient gagné.
« Molson Coors a tourné le dos à ses employés et à la communauté », a déclaré Dan Boley, agent d’affaires de la section locale 662. « L’entreprise n’a pas tenté de conclure une entente avec les Teamsters parce qu’elle était trop occupée à faire venir des agents de sécurité et à ériger des barricades. Ses priorités sont malavisées et constituent un échec pour les travailleurs du Wisconsin.