Les travailleurs des 1 600 supermarchés Lidl en France devaient entamer une série de grèves illimitées de quatre jours à partir d’aujourd’hui. Les syndicats CFTC, CGT, CFDT et FO ont appelé les travailleurs à faire grève tous les jeudis, vendredis, samedis et dimanches. L’Unsa, principal syndicat du magasin, n’a pas signé l’appel à la grève.
La question centrale est celle des conditions de travail des 46 000 travailleurs. Au cours des deux dernières années, entre 2 500 et 3 500 travailleurs sont partis et n’ont pas été remplacés, ce qui a entraîné une « augmentation exponentielle de la charge de travail ». Cette situation et les objectifs de performance de l’entreprise menacent la santé des travailleurs, a déclaré Thierry Chantrenne, représentant de la CGT, et « nous avons peur que l’un d’entre nous fasse une bêtise ».
À partir du 1er juin, l’entreprise ouvrira tous les magasins le dimanche pendant six heures. Les membres du syndicat demandent que le travail dominical se fasse sur la base du volontariat, mais Lidl a modifié les contrats pour les nouveaux employés, rendant le travail dominical obligatoire. L’entreprise propose d’étendre les contrats de 30 à 35 heures.
M. Chantrenne a déclaré : « Nous serons ouverts sept jours sur sept, avec un nombre d’heures prévu pour six. Si ce n’est pas une dégradation des conditions de travail, qu’est-ce que c’est ?
En février, les syndicats CFDT, CGT, CFTC et CFE-CGC ont lancé un appel à la grève pour des raisons similaires et pour une augmentation des salaires. La grève a été bien soutenue, mais les syndicats l’ont annulée au bout de quatre jours.