Grève à la Lufthansa: plus de 90% des vols annulés

Le personnel au sol de la compagnie aérienne allemande Lufthansa a massivement répondu mercredi à l’appel à la grève lancé par le syndicat Verdi qui réclame des hausses de salaire.

Quelque 100.000 passagers sont concernés par le mouvement qui a démarré à 4 heures (03H00 GMT) et qui doit prendre fin jeudi matin, a dit le transporteur allemand.

Le syndicat Verdi a tout particulièrement visé les aéroports de Francfort et Munich, où seuls 10% des vols prévus par Lufthansa seront assurés.

Verdi réclame une augmentation salariale de 12,5% pour 25.000 salariés, soit au moins 500 euros de plus par mois, plus un paiement unique de 3.000 euros destiné à compenser l’inflation.

La compagnie aérienne allemande prévient que les vols seront fortement perturbés ce mercredi. La grève devrait se prolonger jusqu’à jeudi matin.

Le syndicat Ver.di a appelé le personnel au sol de Lufthansa à faire grève pendant une journée ce mercredi dans le cadre d’un conflit salarial en Allemagne.

Ver.di a déclaré lundi que son appel à la grève concernait les aéroports de Francfort, Munich, Hambourg, Berlin et Düsseldorf. Le préavis démarre à partir de 4 heures du matin le 7 février, pour une durée de 27 heures.

Le syndicat réclame une augmentation de salaire de 12,5 %, soit au moins 500 € supplémentaires par mois, dans le cadre des négociations pour près de 25 000 employés, dont le personnel chargé de l’enregistrement, de la manutention des avions, de la maintenance et du fret.

Lufthansa a déclaré qu’elle évaluait ses options et a critiqué l’ampleur de la grève dès le début du conflit salarial.

Jeudi dernier déjà, Ver.di avait appelé les agents de sécurité de la plupart des grands aéroports allemands à une grève d’une journée qui a entraîné de nombreuses annulations de vols. Vendredi, il a organisé une nouvelle interruption de travail qui a entraîné l’annulation des bus locaux, des tramways et des métros dans une grande partie de l’Allemagne. Ces « grèves d’avertissement » de plusieurs heures ou d’une journée sont une tactique courante dans les négociations contractuelles en Allemagne.

Le système ferroviaire allemand est impliqué dans un conflit fondé sur la demande d’un syndicat de conducteurs de train pour une semaine de travail plus courte.

Après une grève de cinq jours le mois dernier, le syndicat GDL a repris les pourparlers avec la Deutsche Bahn, le principal opérateur ferroviaire public, et a accepté de ne pas organiser de nouvelles grèves avant le 3 mars.