Droit du travail dans l’Eglise : les employés des entreprises ecclésiastiques revendiquent l’égalité des droits.
« Le fait que les églises revendiquent des règles spéciales pour elles-mêmes et privent leurs employés de droits fondamentaux est complètement dépassé », estime également Daniel Wenk, qui s’engage au sein du centre social évangélique de Müllheim en tant que représentant du personnel et homme de confiance de Verdi. « La plupart des gens ne comprennent pas du tout cela, ni dans la société ni parmi les employés des institutions religieuses ». Wenk et ses compagnons de lutte ont donc lancé leur pétition. Elle ne s’adresse pas aux directions des églises, mais au ministre fédéral du Travail Hubertus Heil (SPD) et aux députés des groupes parlementaires du gouvernement – dans le but de supprimer les règles légales spéciales. Jusqu’à présent, environ 5000 personnes l’ont signée, selon les données de Verdi. (…) L’initiative de la pétition n’est pas la seule à montrer que les employés des institutions religieuses revendiquent de plus en plus leurs droits. La résistance s’accroît également dans les entreprises. Ainsi, dans le sillage du mouvement tarifaire au sein de l’Etat fédéral et des communes, un nombre record d’employés de l’Eglise ont participé à des actions au printemps dernier.
Des grèves ont eu lieu dans 26 établissements confessionnels au total, dans lesquels les conditions de travail sont régies par la convention collective de la fonction publique. « Plusieurs centaines d’employés d’entreprises confessionnelles ont fait preuve de courage et ont parfois cessé le travail malgré les intimidations – c’est une percée », estime le syndicaliste Wenk. « Les salariés de l’Eglise ne se laissent plus priver de leurs droits fondamentaux, ni reléguer aux rangs de spectateurs ».
En ce qui concerne la cogestion au sein de l’entreprise et l’égalité de traitement selon l’AGG, le législateur, auquel s’adresse la pétition des employés, doit agir. « Le gouvernement fédéral doit agir rapidement et veiller à ce que les employés des églises aient enfin les mêmes droits que les autres travailleurs en Allemagne », souligne Mario Gembus, responsable des entreprises ecclésiastiques chez Verdi. « Nous faisons pression pour cela ».