Grèves et manifestations en Iran

Les grèves et les manifestations des travailleurs et des retraités iraniens contre la crise du coût de la vie et l’absence de droits sous le régime autoritaire se poursuivent.

Dimanche, des travailleurs ont organisé une manifestation bloquant les routes à l’extérieur d’une usine pétrolière iranienne dans la ville portuaire d’Assaluyeh pour protester contre les salaires et d’autres problèmes sociaux. Onze manifestants auraient été arrêtés par les forces de sécurité.

La loi sur la classification des emplois (Job Classification Act, JCA) est l’un des principaux facteurs à l’origine de la plupart des grèves et des manifestations. Promulguée il y a près de 50 ans, cette loi était censée garantir la sécurité de l’emploi et l’uniformité des conditions de travail, mais la plupart des travailleurs iraniens n’en bénéficient pas. Sans cette protection, les travailleurs sont en proie à l’insécurité de l’emploi et sont essentiellement employés comme travailleurs temporaires.

En décembre, une grève de huit jours des travailleurs de l’Iran National Steel Industrial Group à Ahvaz, dans le sud de l’Iran, a pris fin lorsque l’employeur a promis d’appliquer la protection de la JCA à leurs emplois.

Selon le site web d’Iran International, plus de 300 manifestations de travailleurs et plus de 110 grèves ont eu lieu en 2023. Le niveau de vie s’est effondré, en partie à cause des sanctions américaines, qui sont un précurseur de la guerre contre l’Iran.