La grève numérique: l’exemple des coursiers en Belgique et en Europe

 

« Quelles sont les possibilités de mener des combats syndicaux, en particulier via la grève, à l’heure des plateformes numériques, de l’ubérisation et du travail à la tâche ? Notre article présente la stratégie d’action collective qui a visé directement les plateformes dans le secteur de la livraison de repas chaud. Ce secteur d’activité n’est certes que la partie émergée de l’iceberg du capitalisme de plateforme, mais il permet d’interroger la capacité de ces travailleurs à résister face à l’extrême dégradation de leurs conditions de travail et de rémunération. Visibles, les coursiers font, en effet, partie du paysage urbain et ont été les fers de lance de la résistance en Europe. Nous prendrons pour exemple la première grève victorieuse à Londres en août 2016 qui a lancé une vague d’actions directes avec des revendications spécifiques dans de nombreux pays de l’UE, avant d’en venir au récit de l’évolution du mouvement des coursiers en Belgique. »

 

Dans cet article publié le 26 octobre sur le site du GRESEA, Anne Dufresne analyse différents mouvements de grève et de combats parmi les livreurs, et permet notamment de rendre compte de la nécessité de « l’extension de la lutte à d’autres secteurs précaires [comme] une étape indispensable à la reconstruction du rapport de force. » Elle ajoute: « Le lien entre salariés protégés et travailleurs précaires, tout comme le lien entre les différents secteurs précaires est essentiel à la mise en place d’une organisation efficace pour la défense des travailleurs ubérisés. »

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